PAROISSE PROTESTANTE DE SION

 

PAROISSE PROTESTANTE DE SION

A propos de la chapelle des Mayens-de-Sion

En contrebas de la route des Mayens, une grande et massive chapelle grise attire le regard. Ce lieu de culte était destiné à l’origine aux nombreux touristes de religion anglicane présents dans les Alpes au début du siècle. Par bine des détails, cette construction diffère des chapelles des Mayens de Sion.

Historique
En 1900, Edouard de Torrenté, propriétaire du Grand-Hôtel des Mayens de Sion, a l’idée d’un lieu de culte destiné à attirer la clientèle anglaise. C’est probablement lui qui fournit le terrain situé en contrebas de la route. Le financement de l’édifice reste inconnu. Edouard de Torrenté en assure peut-être une partie, complétée probablement par ses hôtes anglais. Rien ne prouve que les églises réformées aient participé aux frais.
La construction d’un édifice destiné à un culte autre que catholique ne se fit cependant pas sans mal. La Gazette du Valais rend  un fable écho des polémiques qui agitent les habitants de Vex, commune su laquelle s’élève la chapelle. Ces polémiques atteignent une telle ampleur que le curé de Vex doit prendre publiquement position afin de faire taire les rumeurs qui menacent de damnation ou d’excommunication ceux qui participent à la construction. Devant la déformation des propos tenus en chaire, un rectificatif paraît dans le journal conservateur du pays : “M. le curé a tous simplement fait entendre, avec d’infinis ménagements, qu’il ne pouvait approuver ceux qui formellement coopéraient à la construction de l’église en question”.
Et toute cette polémique se développe malgré l’introduction en Suisse dès le milieu du 19ème siècle, quelque cinquante ans plus tôt, du libre exercice des cultes de confession chrétienne (constitution fédérales de 1848).

Description
La construction suit un plan en tau (T), à une nef unique et un transept. Le chœur est supprimé pour des raisons culturelles. L’entrée est précédée d’un proche ouvert à arcade. Un perron rectangulaire permet d’accéder à la porte centrale flanquée de deux arcs en plein-cintre sur colonnettes à chapiteaux cubiques (la corbeille est comme un cube arrondi à ses angles inférieurs). C’est le plus simple des chapiteaux de type roman. Les colonnettes reposent sur un muret recouvert d’une plaque de schiste noir. Un arc de décharge réunit la triple arcade traitée en pierre de taille et crépi, contrastant ainsi avec l’appareil irrégulier utilisé pour le reste des murs. Le pignon de cette façade principale est percé d’un oculus. Sous les pans du toit, on compte six corbeaux moulurés. Un clocher-pignon est installé sur le faîte. Il présente une ouverture cintrée prévue pour une cloche unique. A l’intérieur, la lumière circule librement d’un mur à l’autre. Des murs blancs et du bois constituent un décor clair et sobre.Dès l’entrée, l’œil survole les bancs et s’arrête sur la chaire et sur la table de communion qui occupent, au centre, l’extrémité de la salle. Le transept s’ouvre dans la prolongation du mur du chevet ; il est occupé par des bancs tournés vers la chaire, centre de l’attention des fidèles.